
Aujourd’hui marque le deuxième yahrzeit, le deuxième anniversaire, du génocide brutal diffusé en direct à Gaza. Pendant deux ans, sous les yeux du monde entier, Israël a bombardé des hôpitaux, des écoles, des lieux de culte, des maisons, des terres agricoles et des infrastructures vitales. Israël a bloqué l’aide humanitaire, assassiné des journalistes, des professionnel·les de santé et des travailleur·euses humanitaires. Ils ont bombardé des pays voisins, rompu d’innombrables cessez-le-feu et refusé de faire autre chose que d’intensifier sans cesse la brutalité de leurs violences à Gaza et en Cisjordanie.
En ce deuxième yahrzeit, nous, comme beaucoup au sein de notre communauté, avons du mal à trouver les mots. Chaque jour est bouleversant. Au moins 68 000 Palestinien·nes ont été assassiné·es à Gaza, un nombre qui ne cesse d’augmenter sous les assauts incessants. De nombreuses études publiées dans The Lancet montrent que le nombre réel de morts causés par les assauts israéliens dans la région est probablement largement sous-estimé. Des communautés entières ont été anéanties. Gaza a été réduite en ruines. Et pourtant, le monde regarde. Notre gouvernement continue d’armer Israël, de protéger ses actions sur le plan diplomatique et de financer des organisations complices de cette violence, tout cela en violation du droit international et de nos propres valeurs.
À l’occasion de ce yahrzeit, beaucoup d’entre nous sont figé·es par un chagrin accablant. Ce chagrin est nécessaire face à tant de pertes. Les larmes sont nécessaires, et il est important de nous permettre de ressentir véritablement la douleur de ce dont nous sommes témoins. En portant le deuil, nous résistons à la déshumanisation des Palestinien·nes et refusons de nous laisser désensibiliser face à la violence et à la destruction qu’Israël leur inflige. Cependant, nous avons la responsabilité de ne pas rester enlisé·es dans le deuil seul. De notre chagrin, nous devons agir.
Faire face à la violence et la destruction de l’année écoulée, ainsi qu’à la passivité de notre propre gouvernement devant ces horreurs, rend plus clair que jamais qu’il est de notre responsabilité d’agir. En tant que Juif·ves appelé·es à œuvrer pour la justice. En tant que Canadien·nes dont les impôts financent ce génocide. En tant qu’êtres humains profondément attachés à la vie de nos semblables. Avec le chagrin dans nos cœurs, nous devons passer à l’action.
Il existe de nombreuses façons significatives d’agir dès aujourd’hui et au cours de l’année à venir. Nous savons que beaucoup d’entre vous agissent déjà au quotidien. Nous savons aussi que beaucoup d’entre vous ont le sentiment que rien de ce que vous faites n’est suffisant. Rien n’est suffisant. Et pourtant, chaque action est une goutte de plus dans l’océan qui finira par noyer ce génocide et l’occupation israélienne.
Voici quelques suggestions d’actions que vous pouvez entreprendre dès aujourd’hui :
EMBARGO SUR LES ARMES MAINTENANT
STOP AU JNF
RETIRER LE PROJET DE LOI C-9