
À chaque Pessah, nous racontons l’histoire de la libération de Mitzrayim, le « lieu étroit » un lieu d’enfermement, d’asservissement et d’oppression.
Cette année, nous sommes confrontés à une vérité brutale : le sionisme est Mitzrayim.
C’est la domination, l’occupation, les points de contrôle, la surveillance.
C’est un empire, un apartheid, un génocide.
1,5 année de génocide
Pendant nos rassemblements pour Pessah, nous ne pouvons pas ignorer Gaza. Depuis un an et demi, plus de 51 000 Palestiniens ont été tués. Aucune aide n’est entrée à Gaza depuis six semaines et des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une famine extrême. Les universités de Gaza ont été détruites par Israël, les journalistes et le personnel médical ont été assassinés, et tous les hôpitaux en état de marche ont été bombardés.
À l’heure actuelle, Israël a l’intention d’avoir une présence militaire permanente à Gaza. Le 12 avril, il a mis en place le corridor Morag, une nouvelle zone de sécurité qui sépare effectivement la ville méridionale de Rafah du centre de Gaza.
La ville méridionale de Rafah, du centre de Gaza.
Israël Katz, le ministre de la défense, a qualifié cette zone de « zone tampon de sécurité », mais nous sommes conscients que c’est la dernière étape de l’occupation, du génocide et du nettoyage ethnique.
Les fêtes de Pessah nous rappellent que nous devons, à chaque génération, contribuer à la libération collective.
Chaque année, lors de ceder, nous savourons de la matsa et lisons : « Ceci est le pain d’affliction que nos ancêtres ont consommé à Mitzrayim. Que tous ceux qui ont faim viennent et mangent ».
Pendant ce temps, les Palestiniens de Gaza – hommes, femmes et enfants – sont affamés par Israël. La boulangerie mobile de World Central Kitchen, qui est aujourd’hui la seule boulangerie en activité à Gaza, ne peut même pas fonctionner à moitié de sa capacité, car Israël bloque les importations de farine.
Le Canada est complice
Le Premier ministre Carney refuse de mentionner le génocide, affirmant que « la Cour internationale de Justice est saisie de la question ». Mais ne pas agir face à une atrocité équivaut à une complicité.
En vertu du droit international, notre gouvernement a la responsabilité d’agir pour prévenir les génocides. Lorsque la quasi-totalité des organisations de défense des droits de la personne ont qualifié ce crime de génocide, lorsque d’innombrables experts l’ont également qualifié de génocide et lorsque des preuves accablantes démontrent qu’il s’agit bien d’un génocide, nous ne pouvons pas attendre la décision d’une cour internationale.