LES JUIFS DISENT NON À LA RÉPRESSION SUR NOS CAMPUS

Pierre Poilievre menace d’importer le programme de Trump pour réprimer l’activisme étudiant et la liberté d’expression. 

Tout au long de cette saison électorale, Poilievre a promu des politiques d’extrême droite reflétant les efforts de Trump pour étouffer la solidarité avec la Palestine. Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, il a menacé de renforcer le contrôle policier des événements pro-palestiniens, d’expulser les militants et définancer les universités canadiennes. Toutes ces tactiques sont directement issues du Projet Esther, la stratégie américaine du groupe de réflexion chrétien d’extrême droite et nationaliste blanc Heritage Foundation. Le Projet Esther et la Heritage Foundation ont guidé la vague de répression fasciste de l’administration Trump contre les citoyens et résidents américains qui militent contre le génocide israélien. Maintenant, Poilievre veut amener des stratégies autoritaires similaires au Canada.

Cibler les universités pour les définancer est un pas dangereux dans la direction de la criminalisation de la solidarité avec la Palestine dans son ensemble. Nous avons vu l’administration Trump et les agents de l’ICE cibler des militants étudiants tels que Mahmoud Khalil et Rumeysa Ozturk. Nous les avons vus menacer les institutions universitaires de coupures massives de financement pour faire pression sur les administrateurs afin qu’ils répriment les militants et les universitaires sur les campus, ce qui a déjà causé de graves dommages à des institutions comme Columbia. C’est ce que les menaces de Poilievre signifieraient : répression autoritaire, censure universitaire et enlèvement de militants sanctionnés par l’État.

Les étudiants juifs et les organisateurs universitaires à travers le Canada rejettent ces tactiques de peur et refusent d’être utilisés comme couverture politique pour l’apartheid et le génocide. Ils font partie du mouvement croissant qui pousse les institutions canadiennes à se désinvestir de la violence de l’État israélien et des entreprises qui en profitent. 

Cette semaine, à Montréal, l’Université McGill a perdu un procès en injonction contre la politique historique du syndicat étudiant contre le génocide en Palestine, qui a connu le taux de participation le plus élevé depuis des décennies. Les militants étudiants ont le droit de demander le désinvestissement des universités et sont à la tête du mouvement visant à mettre fin à la complicité des institutions canadiennes dans le génocide israélien. 

Poilievre et d’autres politiciens sionistes utilisent les accusations d’antisémitisme et ciblent les étudiants, menaçant ainsi le droit de tous les Canadiens à la liberté d’expression et à la dissidence politique. 

Poilievre peut ou non devenir Premier ministre lundi, mais les politiciens d’extrême droite et pro-israéliens ainsi que les groupes de pression continueront à faire pression pour de telles politiques répressives. Il est essentiel que nous rejetions le faux amalgame entre antisémitisme et antisionisme. Nous ne laisserons personne parler en notre nom en intensifiant la répression.

Quel que soit le résultat de cette élection, notre mouvement ne sera pas muselé !