VJI exige un cessez-le-feu et des changements systémiques en Palestine occupée

10 octobre 2023 — Avec plus de 1 000 victimes israéliennes et plus de 700 victimes palestiniennes à ce jour, la douleur ressentie par ceux et celles d’entre nous qui se trouvent dans la région et qui y sont liés ne peut être surestimée. Les vies fauchées au cours des dernières 48 heures sont des tragédies qui démontrent la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et non d’une aggravation de la violence.

Les attaques contre les populations civiles constituent une violation du droit international, peu importe l’auteur, que ce soit par une force violente immédiate ou par une oppression structurelle à long terme. Les décès de civils causés par l’offensive du Hamas sont une conséquence inacceptable de 75 ans de conditions inacceptables dans le contexte d’une attaque qui est le résultat de provocations mais demeure injustifiable. Israël doit assumer la responsabilité pour des décennies de crimes contre l’humanité, des crimes qui ont plongé les Palestiniens et les Palestiniennes dans une situation où les représailles violentes et la mort sont considérées comme une forme de justice.

Depuis des décennies, les civils de Gaza sont victimes de massacres systématiques, de restrictions sur l’accès à l’électricité, aux soins médicaux et à l’eau, de bombardements et d’un blocus oppressif. L’année dernière, les Palestinien.ne.s ont été la cible du gouvernement israélien le plus à droite de son histoire, qui a intensifié ses attaques contre ces derniers.

Et aujourd’hui, des civils israéliens sont enlevés et tués lors de l’attaque la plus meurtrière que l’État ait connue depuis des années.

VJI exhorte le Canada à exiger un cessez-le-feu immédiat. Mais cela ne suffit pas à garantir un avenir plus optimiste à tous les habitants de la Palestine occupée. L’apartheid israélien, l’occupation et le colonialisme de peuplement sont les enjeux sous-jacents qui doivent être abordés afin de progresser vers un avenir pour la région où tous et toutes peuvent prospérer. Si ces questions ne sont pas résolues, nous craignons qu’Israël ne soit pas satisfait tant qu’il n’aura pas assouvi son désir inextinguible de vengeance disproportionnée, comme il l’a prouvé à maintes reprises dans le passé.

Le gouvernement canadien s’est opposé aux tentatives palestiniennes de résistance non violente, que ce soit par des efforts de boycottage, de désinvestissement et d’imposition de sanctions ou par des appels aux tribunaux internationaux et aux Nations unies. Lorsque la résistance non violente est considérée comme inacceptable, qualifiée d’antisémite ou de terroriste, les Palestinien.ne.s se voient ainsi privés des moyens de défendre leur vie, leurs libertés et leurs moyens de subsistance.

Les conditions dans lesquelles les populations palestiniennes sont contraintes de vivre dans la bande de Gaza sont intolérables. La seule solution à cette violence permanente est de s’attaquer à ses causes profondes, ce qui implique de soutenir les mouvements palestiniens qui s’opposent à l’apartheid israélien et font pression sur des gouvernements comme le Canada pour qu’ils s’opposent aux crimes contre l’humanité perpétrés par Israël.

Le soutien rituel et vide du Canada au « droit à l’autodéfense » d’Israël donne au gouvernement israélien de droite la possibilité de continuer à détruire Gaza, en commettant de nouvelles violences à l’encontre des Palestinien.ne.s sous occupation. Nous devons rappeler à tous que les Palestiniens et Palestiniennes, comme tout peuple occupé, ont en fin de compte le droit, en vertu du droit international, de recourir à la force armée pour résister à leur occupation — tant que cette usage de la force fait la distinction entre les civils et les combattants.

Le Canada doit appeler à un cessez-le-feu, condamner l’apartheid israélien et œuvrer à une résolution pacifique qui respecte les droits à la vie et à la liberté des Palestinien.ne.s et des Israélien.ne.s.