Voix Juives Indépendantes solidaires de Fred Hahn

Les organisations pro-israéliennes au Canada tentent de faire une nouvelle victime de la campagne de « terreur civile » destinée à réduire au silence les critiques du génocide israélien à Gaza.

Certaines organisations juives ont qualifié Fred Hahn, le président du SCFP de l’Ontario, d’antisémite parce qu’il a publié une caricature critiquant Israël. Le conseil exécutif national du SCFP a demandé à M. Hahn, récemment réélu, de démissionner de son poste de vice-président général du SCFP.

Le crime présumé de Hahn ? Pendant les récents Jeux olympiques de Paris, M. Hahn a rediffusé une vidéo satirique montrant un plongeur israélien (représentant clairement l’État d’Israël) se transformant, en plein plongeon, en une bombe détruisant une scène de rue et tuant des enfants dans la bande de Gaza. Plutôt que de considérer ce message comme étant une critique à l’égard de la politique génocidaire d’Israël-de ce qu’il s’agit véritablement-des groupes comme le CIJA, B’nai Brith Canada et les Amis du Centre Simon Wiesenthal insistent de manière opportuniste sur le fait qu’il est dirigé contre les Juif.ve.s. Suivant un schéma bien établi, ces organisations font monter l’accusation d’antisémitisme au mât pour voir qui la salue.

Larry Haiven, de VIJ Canada, a déclaré « Le message de Fred Hahn sur les médias sociaux n’était pas antisémite ; il choisissait sans ambiguïté Israël comme cible de ses critiques, et non le peuple juif. Des enquêtes récentes montrent que les Canadien.ne.s continuent à tenir leurs voisin.e.s juif.ve.s en haute estime tout en condamnant les atrocités commises par Israël. Les Canadiens ordinaires font clairement la différence entre les communautés juives, d’une part, et l’État d’Israël, d’autre part. »

Le carnage mené par Israël pendant dix mois, qui a tué au moins 40 000 habitants de Gaza, dont 14 000 enfants (et plusieurs milliers d’autres disparus sous les décombres), a horrifié le monde entier et a conduit la Cour internationale de justice à condamner ce génocide. Mais ces organisations pro-israéliennes persistent à détourner l’attention en lançant des accusations d’antisémitisme à tort et à travers.

VJI Canada a qualifié cette campagne de diffamation de « terreur civile », destinée à étouffer le tsunami croissant de critiques légitimes à l’égard d’Israël. Entre autres choses, cette campagne pro-israélienne a tenté, et dans certains cas réussi à :

  • Licencier, suspendre, calomnier, dénoncer et intimider des médecins, des travailleur.euse.s de la santé, des étudiant.e.s en droit et d’autres professionnels, simplement parce qu’iels ose condamner le massacre;
  • Faire démettre de ses fonctions tout responsable public ou en contact avec le public qui critique Israël;
  • Discipliner les syndicats étudiants, les syndicats de professeurs, les syndicats et autres organisations de la société civile pour le simple fait de signer une pétition ou d’ajouter leur nom à des appels;
  • Qualifier les campements étudiants contre le génocide en cours à Gaza de « dangereuses » pour les étudiants juif.ve.s et demander à l’administration de l’université de les expulser;
  • Appeler à l’interdiction des rassemblements et des manifestations en faveur des droits des Palestinien.ne.s;

« L’accusation spécieuse d’antisémitisme est désormais bien mince. Nous sommes convaincus que Fred Hahn et les membres du SCFP continueront résolument à condamner le génocide et à s’opposer aux calomnies », déclare Rima Berns-McGown de VJI Canada. « VJI représente des milliers de juifve.s canadiens, jeunes et vieux, qui affirment que ce que fait Israël « n’est pas en notre nom » ».